Délires post traumatiques...

Ici vous se dérouler mes écrits... Sans vraiment de sens...
Une sorte d'autobiographie du moment...
A la première personne ou non...

A vous de lire...

Basse, lourdes, grasses.
Batterie, forte, rapide.
Guitares, rythmées, puissantes.
Voix, gutturale, inhumaine.

J'écoute, je danse, je ne chante pas. Pour tout avouer je ne comprends pas les paroles. Mais j'écoute. Espérant capter une bribe de compréhension ou de compassion dans le ton vindicatif de l'homme qui hurle sa haine. Les guitares claquent, la basse résonne, la batterie s'impose. Transe. Oui. Si je suis ce rythme. A coup sûr je partirai loin. Très loin. Le rythme s'accélère, se fond en moi, je perds toute conscience de ce qui peut m'entourer, la seule chose qui compte est la musique, elle ne doit pas s'arrêter, elle doit continuer, éternellement, surtout ne pas s'arrêter.
Se souvenir. Des souvenirs. Souvenirs. Ce ne sont pas les miens. Je ne comprends pas. Je regarde. On y voit une femme à la longue chevelure rousse marchant aux côté de quelqu'un qui la fait rire. Quelqu'un? Peut être plutôt quelque chose... Je ne sais pas. Je ne vois pas bien. Je me concentre, ne regarde que lui, que ça, je ne sais pas, regarde, tu peux le voir, je ne sais pas, je ne le vois pas. Je reste dans l'ignorance. Mais il m'est en même temps très familier. Nom. Un nom. Son nom. Je réfléchis, tu le sais, rappelle toi, non je ne sais pas, il ne revient pas, je me concentre, je cherche, je ne trouve pas, je le regarde, je ferme les yeux, je me concentre, je cherche, je ne trouve pas, je ne sais pas. Soudain. Un mot. Le mot. Amour. C'est le seul qui me vienne à l'esprit. Amour. Le seul que je vais retrnir de cette fugace image.
Le bien être s'estompe, laisse place à l'angoisse, une légère folie, mais l'angoisse est plus forte. Besoin, besoin de protection, besoin de lui, besoin de sentiment, besoin d'Amour.
Les images s'effacent. Le calme reprend le dessus dans mon esprit torturé. La musique s'arrête doucement. Je regarde autour de moi, ne voyant rien, reconnaissant tout.
De tout ceci ne reste rien. Aucune image, aucune sensation.
Ah si. Un mot.
Amour.

Les regards se cherchent, se trouvent, s'attirent, se repoussent, s'accrochent à nouveau.
Les lèvres se joignent, le baiser se fait passionné, emprunt de cette folie fiévreuse qu'est le désir.
Les corps tremblent, la peau frissonne sous les caresses, chaque parcelle de chair frémit au contact de l'autre.
Ce n'est plus ses yeux qu'elle regarde, ce ne sont plus ses lèvres qu'elle embrasse, c'est son cou sur lequel son souffle se brise, sa nuque que sa main attrape, son dos que ses griffes agrippent. Sa langue glisse légèrement sur la peau nue, cette offrande au pécher, qu'elle effleure du bout des canines. L'envie grandit, elle se fait forte, prenante, elle domine, elle dirige, elle guide, elle n'y tient plus et plante violemment ses crocs dans le cou de l'objet de tant de passion. Les sensations se font confuses, douleur, plaisir intense, le mal qui s'insinue et brûle tout sur son passage, la passion interdite qui s'exprime enfin, libérée du joug des convenances, libérée dans l'intimité. L'odeur de sa peau moite l'enivre, le goût de sang sur sa langue éveille en elle une folie jusqu'alors inconnue, la pression de sa mâchoire s'accentue, le sang qui perlait est à présent un jeune ruisseau auquel elle étanche sa soif. Cette symphonie de couleurs, d'odeur, l'empire des sens, ils ne sont plus que deux êtres dont tout côté humain a disparu, rien d'autre ne compte que l'assouvissement de ce désir écarlate, rien n'est plus beau que cette couleur carmin qui coule sur sa peau pâle, rien n'est plus puissant que l'envie qu'elle provoque, l'odeur répands ses flots rouge, ses effluves de violence charnelle, de sensualité extrême, de paroxysme du désir, elle est omniprésente et contrôle tout. Lorsqu'elle cesse de boire aux deux plaies, c'est sur ses lèvres qu'elle va essuyer les siennes, qu'elle embrasse, mélangeant sueur, salive et sang, prolongeant son désir dans le corps de l'autre. C'est alors que c'est en elle que des crocs viennent de se planter, sa tête bascule en arrière, offrant à l'autre la chair découverte de son cou, son rythme cardiaque s'accélère encore, sa poitrine se soulève dans une cadence effrénée, ses griffes s'enfoncent profondément, de ses lèvres entrouvertes s'échappent un gémissement qui tient à la fois de la jouissance poussée du moment et de la douleur qui s'infiltre en elle. Elle sent son sang couler le long de son dos, de minces filets se répandent pareillement sur son cou, son épaule, sa gorge, ses seins, puis sur la peau de son ventre. Son dos cambré se colle à l'autre, mélangeant leurs sangs, mélangeant leurs êtres, mélangeant leurs âmes. Lorsque sa chair est libéré de la profonde morsure, elle récupère un peu de sa vie coulant sur son corps du bout des doigts et le lèche doucement. Cette nouvelle saveur finit de la convaincre. Elle embrasse à nouveau les lèvres, enveloppe de douceur des canines meurtrières. Les deux corps se laissent allés l'un contre l'autre.

Le festin vient de commencer

(voici la musique écoutée pendant l'écriture)